Lutte contre la soumission chimique et la question du consentement des femmes

Conférence

Mise à jour le 15/11/2024

Affiche Conférence violences faites aux femmes 2024
Dans le cadre de la « Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes », la Mairie du 6ᵉ arrondissement de Paris accueille une conférence consacrée à la lutte contre la soumission chimique, organisée par l’Association Violences et Droits des Femmes, le samedi 30 novembre à 17h dans la Salle des mariages.

Conférence : la lutte contre la soumission chimique et la question du consentement des femmes. Leur liberté. Leur dignité.

La soumission chimique a été mise en lumière par le procès des viols de Mazan dévoilant un aspect moins connu, celle de la soumission chimique en milieu familial et fait entrer dorénavant ce terme dans le langage courant.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) définit la soumission chimique comme "l’administration à des fins criminelles (viols, actes de pédophilie) ou délictuelles (violences volontaires, vols) de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace".
La conférence vise à sensibiliser sur cette forme insidieuse de violence qui touche de nombreuses femmes. La soumission chimique est une violation grave des droits humains et une manifestation de pouvoir et de contrôle pouvant conduire à des violences insupportables et insoupçonnées.
Le procès de Mazan interpelle la société et questionne sur l’ampleur d’un problème qui a pu déjà être évoqué au cours d’affaires et de faits divers précédents comme l’utilisation du GHB, « la drogue du violeur », un dépresseur du système nerveux central qui cause la somnolence, ou ces piqûres mystérieuses lors de soirées en boîte de nuit ou en festival dont des femmes ont pu être victimes.
Ayih EKUE, Docteur en Droit, Président de l’association Violences et Droits des Femmes, estime que ces actes condamnables et immoraux doivent conduire à une réflexion en profonde sur les questions de viol et celle du consentement.
Le viol, infraction de l’intime par nature, est aujourd’hui au cœur des interrogations relatives aux contours de la notion de consentement. La loi pénale française actuelle relative au viol et aux agressions sexuelles restreint-elle de façon excessive les opportunités de caractériser ces infractions conduisant à une impasse pour les plaignant(e)s vivant ainsi un parcours judiciaire lourd et difficile ? Une évolution législative des droits fondamentaux permettrait-elle de mettre le droit interne en conformité avec les instruments internationaux pourtant ratifiés par la France ? Cette prise en compte contribuerait-elle à faciliter la résilience des victimes ?
Autour de Ayih EKUE, Président de l’association Violences et Droits des Femmes, interviendront Johanna ROZENBLUM, Psychologue Clinicienne, consultante Médias et BFM TV, Maître Emilie VERGNE, Avocate pénaliste et en droit de la famille au Barreau de Paris, Tara Tahoura-Vergnet, écrivaine et poète.
Assister à la conférence
Samedi 30 novembre 2024 à 17h
Salle des mariages - Mairie du 6ᵉ