Conseil de la Vie Économique du 6e arrondissement du mardi 26 janvier 2021
Actualité
Mise à jour le 04/02/2021
Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 04/02/2021, il est possible que son contenu soit obsolète.
Compte rendu de réunion du Conseil de la Vie Économique du 6e arrondissement - Mardi 26 janvier 2021, 9 h – Salon François Collet
Présents :
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Jean-Pierre Lecoq, Maire
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Paul Maria, Conseil d’arrondissement délégué
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Monique Mouroux, Comité Saint-Germain-des-Prés
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Rizk Riad, Président Claude Gutierres, Avenir du Quartier Latin
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Jacques Frédéric, Monic Bijoux
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Christophe Durand – Boubal (fils de l’ancien propriétaire du Café de Flore)
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Nathanaël Napoli, Président Association Saint-Placide/ Cherche-Midi/Sèvres
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Edouard Mouratille
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Georges Bonneau, Association Village Stanislas , Hôtel Le Six
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Christophe Monnaye Le Café du Métro , rue de Rennes – 75006 Paris
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Eric Mouchet, Galerie d’art rue Jacob
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Charlotte Prunier (-Duparge), Les 3 Luxembourg
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Marché bio Raspail Mathieu Corvaisier, Président des commerçants du Marché Bio Raspail
Excusés :
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François Thouard, syndic de copropriété
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Françoise Merlet, Commerçant du Quartier Notre Dame des Champs
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Serge Cailleau, Marché Saint-Germain,
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Boulangerie Chez Joël Association Quartier Rue Vavin – Rue Bréa en cours de formation
Le
Conseil de la Vie Économique du 6e arrondissement s’est réuni en
présence de Jean-Pierre LECOQ, et Paul MARIA, Conseiller
d’arrondissement délégué au Développement économique. Il rassemble
associations de commerçants et représentants de branches
professionnelles notamment des secteurs de la restauration, de
l’hôtellerie, du cinéma indépendant et des galeries d’art.
Le
6e arrondissement peut s’enorgueillir de compter une des plus fortes
densités commerciales de Paris (plus de 73 commerces pour 1000
habitants, alors que la moyenne parisienne se situe aux alentours de
28). De nombreuses enseignes de qualité attirent les Parisiens dans le
6e et, en temps normal, une clientèle de touristes internationaux.
Pour
autant, en raison de l’évolution du marché immobilier depuis 15 ans, le
6e voit aussi le nombre de commerces vacants progresser (+28 % entre
2014 et 2017). Les effets économiques de la crise du Covid risquent
d’amplifier ce phénomène.
A/ Les priorités et les objectifs du conseil de la vie, économique et le rôle du Conseiller d’arrondissement ont été rappelés : préserver un équilibre et une identité commerciale attractive
1/ Favoriser le
développement économique, commercial et touristique du 6e ; Valoriser le
potentiel d’animation commerciale, les personnalités et les réussites
d’un territoire dynamique, attractif et agréable à vivre
2/
Associer les acteurs économiques à la vie du 6e, territoire de culture,
d’art et d’histoire ; être informés et consultés sur les grands projets
à venir ayant des répercussions sur la vie économique de
l’arrondissement (ex. Maine-Montparnasse pour la rue de Rennes et le
boulevard du Montparnasse)
3/ Maintenir un commerce de proximité et de qualité, indépendant et diversifié :
-
protéger les secteurs fragilisés comme les restaurateurs, les cinémas
indépendants et les hôtels, métiers et artisanat d’art ;
- accompagner la diversification et la reconversion afin de garantir le maintien d’un tissu économique attractif ;
-
recenser les locaux disponibles avec les agents immobiliers du 6e et
les promouvoir auprès des acteurs des secteurs professionnels.
Le
conseiller municipal délégué estime qu’il apparaît pertinent de
préparer la sortie de crise sanitaire et économique en accompagnant
notamment les commerçants pour leur donner des outils :
-
Accompagnement au renforcement du dynamisme commercial de leurs secteurs
(opérations « commerces en fête », événements festifs de rue ou de
quartiers (ex. Beaujolais nouveau, illuminations, marché gastronomique,
semaine du cinéma indépendant (le 6e est l’arrondissement avec le plus
de cinémas…);
- Information économique, juridique et
commerciale par une newsletter électronique trimestrielle ou
bimestrielle : informations thématiques; pratiques ou juridiques,
portraits d’entreprises, de commerce, d’artisans, diffusion des
actualités de la SEMAEST et des commerçants ;
-
Organisation de conférences thématiques par des professionnels,
associations professionnelles, patronales ou commerçantes
représentatives ou personnalités du monde économique ou de l’entreprise.
Il est proposé aux membres du Conseil de la Vie
économique de se retrouver le mardi 16 février 2021 à 10 heures, en
présence de Rémy ARTHUS, Directeur Général Délégué Départemental de la
Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris.
B/ Impact de la crise sanitaire : partage d’expériences et de propositions des acteurs économiques du 6e
Le
commerce de proximité a pris la crise sanitaire de plein fouet, avec
une forte diminution de l'activité dès le printemps 2020. L’inquiétude
est encore plus grande pour l’avenir.
Aussi la raison
doit l’emporter pour ne pas détruire l’économie ce qui conduirait à de
nombreuses disparitions d’entreprises et à une envolée du chômage.
L’économie parisienne est d’autant plus fortement impactée qu’elle
dépendait d’un écosystème fondé sur une forte fréquentation touristique.
Avec un chiffre d’affaires durablement diminué, la pérennité des
commerçants et des hôteliers (indépendants) est clairement mise en
cause.
Si les acteurs économiques saluent les mesures
d’aides, et de chômage partiel de leurs employés édictées par les
pouvoirs publics, elles apparaissent néanmoins insuffisantes pour
empêcher une asphyxie à terme de leurs entreprises.
Aussi
les acteurs économiques du 6e préconisent quelques pistes de réflexion à
moyen et long terme pour éviter un tsunami de faillites et une envolée
du chômage.
· Ainsi pour les cinémas (encore plus s’ils
sont indépendants) dont la baisse de chiffre d’affaires en 2020 est
estimée à - 65% %, et dont la reprise d’activité est incertaine
actuellement, le véritable danger est de voir un nouveau modèle de
distribution s’installer (VOD, etc.) dans lequel ils n’auraient plus
leur place. Il importe donc de les rouvrir rapidement et d’organiser des
actions spécifiques de soutien à l’échelle locale (festivals,
projections pour les scolaires).
· La filière de
l’Hôtellerie-Restauration a survécu jusqu’à aujourd’hui mais elle
redoute les échéances bancaires 2021 (hors PGE) qui pour le moment n’ont
pas été allongées. Elle fait partie des secteurs où le recours à
l’emprunt est important : certaines de ces entreprises risquent d’être
confrontés à un « Mur de dettes », car ne pouvant bénéficier des mêmes
facilités bancaires que par le passé. Le remboursement des prêts
garantis par l’État (PGE) doit se faire sur une durée plus longue.
Et
s’agissant de la relation avec les propriétaires - bailleurs, il est
indispensable que les pouvoirs publics interviennent réglementairement
afin d’éviter des négociations individuelles souvent infructueuses.
·
Les galeries d’arts les plus anciennes ont traversé la crise grâce à
leur réseau de collectionneurs fidèles. En revanche les galeries les
plus récentes sont exposées à un risque de faillite. Pour organiser des
réponses solidaires, les galeristes de Paris se sont donc organisés en
une « association » regroupant 80 galeries d’art, ce qui leur permet à
la fois de relayer plus efficacement les préoccupations de la profession
et d’envisager l’organisation d’événements collectifs d’ampleur, par
exemple en partenariat avec des restaurants.
En conclusion,
plusieurs participants ont plaidé pour que les pouvoirs publics
(Ministère de l’Économie et des Finances) accordent une « année blanche »
dès la sortie de la crise sanitaire à l’ensemble des entreprises
fermées administrativement.
C’est une des conditions
fortes qui pourraient être mises en œuvre afin d’assurer à ces secteurs
particulièrement en Ile-de-France, un contexte favorable à leur
redémarrage.